C'est en septembre de cette année-là que j'ai rencontré Alex dans le wagon restaurant du vieux train de Bâle pour Paris. J'allais rejoindre une copine, il allait voir le centre Georges-Pompidou qui devait fermer plusieurs années pour rénovation. 

  Je lisais le Herald Tribunes toute seule dans le wagon où il n'y avait qu'un autre client et j'ai commandé du jus d'orange au serveur en allemand avec un énorme accent français. 

   L'autre passager m'a demandé: vous êtes québécoise?

Alex était très fier de m'avoir identifiée comme québécoise parce que francophone lisant en anglais. Il a commencé à me parler, parler, parler... jusqu'à l'arrivée à Paris quatre ou cinq heures plus tard.. 

J'étais sous le charme.

Sans le savoir nous venions de changer nos deux vies à jamais.