In loving memory of my dad JUSTIN MOUAFO, my brother Jules and my two neirboghs laurent & Josephine who became loyal family's members.
Bonjour, Papa c'est encore moi, Mamie. Just a. pour te dire que nous ne t'avons pas oublié. Maman a demandé 10 messes pour que la lumière de Dieu brille à jamais sur toi.
Pour cette année, ma pensée porte sur certaines inoubliables péripéties de ta vie ici-bas.
Après chaque mésaventure, tu nous as habitués, à faire de l'auto critique une occasion propice à la causerie éducative. Pour cette année, au moment où il me revient à l'esprits le souvenir de l'une de ces scènes drôles et fort édifiantes, je me rends compte, avec un peu tristesse et de nostalgie que tous ses acteurs principaux sont désormais en ta compagnie.
À ce temps là, nous n'etions encore que des enfants, aux environs de 5 heures de l'après midi. Tandis que nous les plus petits profitions des derniers rayons du soleil, jouant au "mâlin", une sorte de jeu très prisé où il fallait pousser un grand pion à d'un seul pied dans des cases rectangulaires tracées à même le sol, telles des salles de classes juxtaposées. C'était plutôt un jeu prisé par les filles. Les garcons, quant à eux, se livraient à dans une partie de football, le "petit goal" qui se jouait sans gardien de but, mais juste deux morceaux de parpaings espacés d'un mètre dans chaque camp adverse, et entre lesquels il fallait marquer en rivalisant de dribbles et d'adresse.
Mais ce soir-là particulièrement, tous nos jeux brusquement avaient été interrompus par ta voix, Papa. Abandonnant tout, comme un seul homme, tous se précipitèrent vers la direction de l'écho tonitruant de ta voix, un peu comme des brebis qui reconnaissaient la voix de leur berger, un peu comme attaqués par de méchants qui voulaient rentrer en territoire interdit. Une fois sur les lieux, de mon regard d'enfant, il y avait une dizaine d'adultes, y compris notre voisin de gauche et sa jeune épouse, en pleine agitation, hurlant et allant dans tous les sens. Au milieu d'eux, seul et comme cerné, mon Papa, en lion rugissant, se défendait avec la dernière energie pour ne pas céder aux intimidations des joutes verbales qui préfiguraient l'existence d'un litige foncier sur un terrain acquis loyalement et légalement par toi, Papa, car c'était ton bien.
Tout à coup, apparut mon frère aîné "Motass", tout juste vêtu d'un sous-vêtement vert, sans doute sortant de son bain, car couvert de la tête aux orteils de mousse savonneuse. Il penait à garder les yeux ouverts à cause de l'acidité du liquide mousseux qui dégoulinait vers ses yeux. Même tâtonnant, il se tenait prêt à en découdre avec quiconque te manquant de respect. Et en une fraction de seconde, il surgissait à tes côtés, avec une agilité de de félin, à l'image du grand gardien de buts qu'il était, d'où son surnom de "Motassy". Qui ose ose s'attaquer mon père?.... Qui me tente ici?...", lançait-il menaçant vers la meute attroupée autour de Papa. Puis, se tournant vers toi, Papa il renchérit:" Papa montre-moi la personne!.... Qui parle fort a mon père?" Du coup la voisine, éclata en sanglots en disant pleurnichant
" Je n'ai pas moi parlé de la magistrature hooooh", s'éloignant pour regagner leur modeste demeure, suivie par son époux qui aussitôt referma la porte derrière eux.
Quelques passants curieux qui regardaient timidement la scène, ayant sans doute attendu la bagarre en vain, comme cela se tenait lieu de spectacle divertissant, progressivement, avec la petite foule se dispersèrent. Plus tard, à la tombée de la nuit, moment de prédilection où Papa tu nous étions autour de toi pour écoutes les contes et histoires dont tu avais l'art de la narration, avec le décor paisible du claire de lune, nous serrés comme les poussins, les oreilles bien dressées.
Ce soir-là, je m'en souviens, dans notre large salon carré, papa demanda de déplacer les fauteuils et de disposer en arc de cercle. Il invita toute la famille a se joindre à lui, pendant que maman apprêtait le dîner. C'est alors que Papa nous fit part la raison du conflit avec le voisin qui avait mal estimé les limites de sa proprieté et ayant engagé des travaux sur notre espace.
Puis, Papa se mit a rire des que Motass entra dans la salle par la porte arrière. Et à Papa de lui dire:
" Tu m'as vraiment impressionné ce soir, mon fils. Tu venais pour lutter ... Ce qui était bien de défendre ton père. Mais tu voyais à peine "Sesso MTie ne kam chè gie gue o go tsouh"
C'est juste une causerie éducative. Mes filles allez assister maman à nous servir". Et comme d'habitude il se leva, suivi de la dynastie.
-Papa: Mettons nous en présence du Seigneur...
-Tous en coeur: Et adorons le
Papa nous continuons ce que tu as commencé en demeurant dans la présence du Seigneur...